Photo by David 'n' Neil Wildman-Whitten

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Relais des Cinq Routes

2.0 star property
8.4 out of 10, Very Good, (70)
"Very friendly owners "
The price is AED 267
AED 299 total
includes taxes & fees
24 Jul - 25 Jul
Relais des Cinq Routes

Camping Parc de la Brenne

2.0 star property
Camping Parc de la Brenne

Camping Parc de la Brenne Chalets

2.0 star property
Camping Parc de la Brenne Chalets

Camping de la Cazine

2.0 star property
7.0 out of 10, Good, (2)
Camping de la Cazine
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Crozant (Creuse). Ruines de la forteresse de Crozant (XIIIe, XVe). Aux portes de l'ancienne province de la Marche*, la forteresse est située sur un éperon granitique surplombant le confluent de la Creuse et de la Sédelle. 
 Le relief particulier du site, l'avait probablement fait choisir comme lieu de dĂ©fense depuis le nĂ©olithique. Trois Ă©poques d'installation sont incontestables : le bronze moyen, le bronze final et le premier Ăąge du fer (Sondages archĂ©ologiques effectuĂ©s entre 1964 et 1974 par Benjamin Lasnier) Les premiĂšres fortifications peuvent peut ĂȘtre ĂȘtre attribuĂ©es aux Wisigoths* qui cherchaient Ă  protĂ©ger leur frontiĂšre septentrionale des Goths. Le nom mĂȘme de Crozant, forme dĂ©rivĂ©e de "Crozenc", serait d'origine franque (suffixe germanique "enc")*. Les premiĂšres traces Ă©crites sur Crozant remontent au dĂ©but du XIĂšme siĂšcle. D'aprĂšs les chroniques de Geoffroy de Vigeois, GĂ©rald (ou GĂ©raud ou GĂ©rard), comte de Crozant et vicomte de Bridiers, vend la Villa Sosterranea (La Souterraine dans la Creuse) Ă  l'Abbaye Saint-Martial de Limoges. Par contre, le chĂąteau n'est citĂ©, dans les mĂȘmes Chroniques, que vers le milieu du XIIe siĂšcle (1140). (gĂ©nĂ©alogie par Cedric de Crozant de Bridiers). La construction la plus ancienne serait la base du donjon carrĂ© qui pourrait remonter au XIIe siĂšcle. En 1177, le comtĂ© de la Marche, dont Crozant fait partie, est cĂ©dĂ© au duc-roi Henri II PlantagenĂȘt. Le chĂąteau prit son aspect dĂ©finitif au XIIIĂšme siĂšcle, alors que Crozant appartenait Ă  Hugues X de Lusignan*. C'est Ă  cette Ă©poque, sous l'influence de sa femme, Isabelle d'AngoulĂȘme, veuve de Jean Sans Terre, mĂšre de Henri III d'Angleterre, que les constructions les plus importantes sont rĂ©alisĂ©es (Tour d'Isabelle / 1217-1245, Tour du Renard, Tour Colin). AprĂšs les Lusignans, se succĂ©deront comme Comtes de la Marche et propriĂ©taires de Crozant, des Bourbons, des Armagnacs, puis de nouveau des Bourbons. Le 22 aoĂ»t 1356, le chĂąteau de Crozant rĂ©siste aux assauts des anglo-gascons du Prince Noir* qui mettront le village Ă  sac. Au XVe siĂšcle, suite aux dĂ©gĂąts de la guerre de Cent Ans, Charles VII fit restaurer le chĂąteau, le rendant habitable. Le Donjon est amĂ©nagĂ© avec fenĂȘtres Ă  coussiĂšges* et cheminĂ©es,sur 3 Ă©tages. Le chĂąteau perd alors son caractĂšre dĂ©fensif. Pendant les guerres de religion, le chĂąteau passera de mains catholiques Ă  protestantes, puis de nouveau catholiques. "Une reconstruction de la courtine et une rĂ©fection des parements de la tour pourraient avoir Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  l’issue d’un tremblement de terre en 1606. Cet Ă©vĂ©nement, s’il n’a pas ruinĂ© immĂ©diatement la tour, l’a largement fragilisĂ©e. a complĂ©tĂ© sa destruction. Les effondrements qui en dĂ©coulent entraĂźnant l’abandon dĂ©finitif de ce secteur du site castral interviennent quelques annĂ©es plus tard". (Patrick Bouvart, « Crozant », ADLFI. ArchĂ©ologie de la France - Informations , Limousin) La forteresse abandonnĂ©e servira de carriĂšre aux villageois. Un acte de vente de 1640 prĂ©cise que le chĂąteau Ă©tait en ruines. Plusieurs fois revendu, le site est devenu propriĂ©tĂ© de la commune en 1994. Depuis l’aube des temps, les pĂšlerins qui se rendent Ă  Saint Jacques de Compostelle en venant du Nord ont empruntĂ© ce chemin qui est toujours d’actualitĂ©. Le site des ruines de Crozant, en raison de la prĂ©sence en hiver d’espĂšces particuliĂšres de chauves-souris, fait partie de la liste dĂ©partementale des sites prĂ©cis d’intĂ©rĂȘt biologique remarquable. "La splendeur des paysages de la vallĂ©e de la Creuse a attirĂ© de nombreux artistes comme Monnet. Ce foyer artistique est notamment nĂ© grĂące Ă  l’attachement de Georges Sand pour cette rĂ©gion qu’elle frĂ©quente de 1827 jusqu’à sa mort en 1876. Le poĂšte Maurice Rollinat a Ă©galement participĂ© au dĂ©veloppement de la notoriĂ©tĂ© de ce site. DĂšs le salon officiel de la peinture Ă  Paris en 1864, Crozant parvient Ă  attirer de nombreux artistes tels que le peintre impressionniste Guillaumin. C’est Ă©galement Ă  cette date que ce mouvement est appelĂ© « Ecole de Crozant ». DĂšs lors, la vallĂ©e devient une source d’inspiration pour de nombreux artistes venant de toute l’Europe afin de s’adonner Ă  l’art du paysage. Ces derniers sont sĂ©duits par l’authenticitĂ© des lieux, la puretĂ© de la lumiĂšre et la vivacitĂ© des coloris. Au cƓur du mouvement qui attira de nombreux peintres, Crozant est le site le plus reprĂ©sentĂ©." (Antoine Chilloux - Aurore Coudert - SĂ©verine Michaud - MaĂ«lle Vergne. Projet pour les visites des ruines de Crozant - Mars 2011- Master Valorisation du patrimoine et amĂ©nagement du territoire - UniversitĂ© de Limoges et LycĂ©e agricole d’Ahun) La Marche, qui fut aussi un comtĂ©, couvrait presque totalement le dĂ©partement actuel de la Creuse, moins d'une dizaine de cantons de Haute Vienne, et quelques cantons de l'Indre et de la Charente.La Marche constituait la limite nord de l'occitan. La province de la Marche sera supprimĂ©e en 1790. Les Wisigoths (anciennement Tervinges de "tervingi"= gens de la forĂȘt), constituent avec les ostrogoths (greutungi = gens de la grĂšve), un des deux rameaux du peuple des Goths. Les Wisigoths, installĂ©s entre Dniepr et Danube, sont contraint de fuir vers l'Ouest, poussĂ©s par l'avancĂ©e des Huns. AprĂšs s'ĂȘtre installĂ©s dans les Balkans, il mettent Rome Ă  sac en 410. Vers 480, le royaume wisigothique Ă  son apogĂ©e s'Ă©tendra de la Loire Ă  Gibraltar et de l'Atlantique aux Alpes. Le dĂ©clin des Wisigoths arianisĂ©s commencera en 507 avec la dĂ©faite de VouillĂ©, face aux francs de Clovis, roi chrĂ©tien. Les derniĂšre possessions, nord du Portugal et Galice, seront conquises par les musulmans en 711. Le suffixe "enc" serait d'origine germanique, il indiquerait l'origine. Le toponyme de l'ancienne province de la Marche ne dĂ©rive t-il pas, lui aussi, du germanique "marka" ( limite, frontiĂšre). Mais on remarquera que le suffixe "enc" est Ă©galement trĂšs prĂ©sent en occitan pourtant faiblement germanisĂ©. Le suffixe "enc" rappelle Ă©galement les Ligures. En 1200, la fiancĂ©e de son pĂšre Hugues IX de Lusignan, Isabelle Taillefer, hĂ©ritiĂšre du comtĂ© d'AngoulĂȘme est enlevĂ©e par le roi d'Angleterre Jean sans Terre. Cette enlĂšvement n'a rien de "romantique", il s'agit juste d'empĂȘcher l'alliance du roi de France avec le puissant comte de Lusignan. Depuis ce scandale, les Lusignan sont dans le camp capĂ©tien et hostiles aux intĂ©rĂȘts PlantagenĂȘt. Philippe Auguste, profitera de ce "fait divers" pour dĂ©clencher « la commise » des terres de Jean. C'est le dĂ©but du dĂ©mantĂšlement de l'empire PlantagenĂȘt sur le continent. Isabelle deviendra reine "consort" d'Angleterre. A la mort de Jean sans Terre en octobre 2016, son fils aĂźnĂ© deviendra roi d'Angleterre ( Henri III). En 1220, Isabelle Ă©pouse Hugues X de Lusignan, comte de la Marche, le fils de son ancien fiancĂ©. C'est probablement Isabelle qui amĂšne Hugues de Lusignan Ă  organiser un front commun avec son fils Henri III d'Angleterre, contre le roi de France Louis IX. Le roi anglais organise alors, une expĂ©dition armĂ©e contre le roi de France, dans le Poitou . Ses troupes sont battues Ă  Taillebourg, le 21 juillet 12423. Hugues de Lusignan se ralliera Ă  nouveau au roi de France. Le Prince Noir (Edouard de Woodstock, fils du souverain anglais Edouard III) a quittĂ© l' Angleterre et dĂ©barquĂ© en Aquitaine en 1355 afin de veiller Ă  la protection des possessions anglo-gasconnes. Le 4 aoĂ»t 1356 dĂ©bute, Ă  partir de Bordeaux, une campagne, ou plutĂŽt une chevauchĂ©e, qui dĂ©vastera une grande partie du Bergeracois, du PĂ©rigord, du Nontronnais, du Confolentais, du Nord-Ouest du Limousin, de la Marche, du Boischaut, de la Champagne berrichonne, du Berry, de la Sologne, du Sud de la Touraine et du Poitou, et se terminera, malgrĂ© la supĂ©rioritĂ© numĂ©rique française, par le dĂ©sastre de Poitiers, le 19 septembre 1356, 10 ans aprĂšs celui de CrĂ©cy. Dans la dĂ©route, beaucoup de chevaliers sont faits prisonniers, d'autres abandonnent le roi Jean II le Bon qui est, lui mĂȘme, fait prisonnier ainsi que son fils Philippe le Hardi (souvenez vous : «PĂšre, gardez-vous Ă  droite, pĂšre, gardez-vous Ă  gauche !»). Les coussiĂšges sont des bancs mĂ©nagĂ©s dans l'embrasure de la fenĂȘtre. .
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Open Photo by Daniel Jolivet (CC BY) / Cropped from original

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