Bienvenue à l’a&o Bruxelles, où l’on vous propose une expérience hôtelière immersive qui oscille entre sketch des Monty Python et expérience sociale non sollicitée.
Tout commence par une arrivée dans un quartier où même votre GPS hésite à vous guider. À la réception, l’accueil est chaleureux... façon bunker en état de siège. Les employés, manifestement désabusés, vous glissent subtilement : « Franchement, fuyez pendant qu’il en est encore temps ».
Pas de chambre pour vous ? Bah non, ce serait trop simple. Après 20 minutes de recherches aussi fructueuses qu’une chasse au trésor dans un terrain vague, la sentence tombe : c’est annulé, remboursé, et surtout, c’est plus votre problème. Le tout avec la désinvolture d’un agent SNCF annonçant un retard indéfini.
Sauf qu’à 18h, dans une ville où les hôtels disponibles coûtent l’équivalent du PIB du Liechtenstein, on n’a pas trop envie d’un plan galère. Après une négociation qui tient plus de la prise d’otage que de la conciliation, miracle : on nous promet une chambre... mais à 23h.
23h : la révélation
Quand on vous remet enfin une clé, la fatigue a déjà fait place au fatalisme. Direction la chambre :
Moquette tachée et fatiguée, façon reconstitution archéologique des soirées de l’ancien propriétaire.
Électricité précaire, où chaque prise semble faire un bras de fer avec la mort.
Rideaux quasi-inexistants, parfaits pour admirer la lumière du lampadaire
